Loisir et travail : l'accessibilité pour tous

La vue est le plus sollicité de nos cinq sens. En effet, plus de 80 % des informations que nous recevons de notre environnement sont visuelles. Comment faire alors pour vivre dans un monde où la vision est si présente quand on est déficient visuel ?

Un accompagnement par des professionnels

La personne malvoyante est prise en charge par plusieurs professionnels de la vision dont les rôles sont complémentaires. Le médecin ophtalmologiste diagnostique et prend en charge la pathologie de l’œil, et ses effets sur la vision. L’orthoptiste entraîne la personne à des exercices de réadaptation pour trouver de nouvelles stratégies visuelles, c'est-à-dire une nouvelle façon d'utiliser son champ de vision. Avec lui, l’opticien propose et teste les aides optiques les plus adaptées à la situation, en sachant que chaque cas est unique, et que l'évolution des besoins est fréquente.
D’autres professionnels comme l’ergothérapeute et le psychomotricien apprennent à gagner en autonomie pour les tâches du quotidien. Les rôles du psychologue, des professionnels du social, sont également importants pour mieux appréhender de nouvelles situations de vie.

Des objets du quotidien innovants

L'innovation c'est aussi créer des objets pour tous : une multitude d'aides simples mais efficaces existent pour les personnes ayant des difficultés visuelles importantes comme le téléphone à grandes touches, les montres et les livres aux caractères agrandis, les téléphones portables avec touches en braille, etc. Les personnes concernées peuvent d’ailleurs participer à l’amélioration de nouvelles aides visuelles et techniques avec l’Institut de la vision. Ce centre de recherche Européen permet d'évaluer les bénéfices de nouveaux produits et services destinés à améliorer l’autonomie au quotidien. Ces tests concernent par exemple des packagings de supermarchés, un GPS piéton, des outils d’aide aux transports et même un robot pour l’habitat.
Pour tester les produits de l’Institut de la vision, écrivez à Institut de la vision – Caroline Chauviré – 1er étage – 17 rue Moreau – 75012 Paris.

La culture accessible à tous

De plus en plus de spectacles comme des pièces de théâtre, des opéras, des ballets de danse, s'adaptent et de nombreuses salles offrent des services gratuits destinés aux spectateurs handicapés. Les malvoyants bénéficient d’audiodescription par casque sans fil et de programmes en braille et en gros caractères. Il existe aussi des visites de théâtres et d’ateliers artistiques adaptés.
L’association accès culture – www.accesculture.org - est au service des personnes concernées pour conseiller et aider à réserver des places dans les salles équipées. Pour les contacter : tél. 01.53.65.30.74 ; email accesculture@magic.fr.

Le monde du travail concerné

Les jeunes ou les personnes cherchant une nouvelle orientation professionnelle ont accès à une information spécifique au CIDJ de Paris durant "les 4 jours de l’orientation". Du mardi 19 mars 2013 au jeudi 21 mars 2013 puis le jeudi 28 mars 2013 sont des journées 100% accessibles pour découvrir des métiers, participer à des entretiens personnalisés sur les formations initiales et continues avec un panel de conseillers et une journée dédiée à l’alternance en entreprise.
Pour préparer cette visite, consulter le site www.jcomjeune.com. L’accès est libre, le rendez-vous est au CIDJ - 101 quai Branly - 75015 Paris - Métro Bir-Hakeim ligne 6, RER C Champ-de-Mars

Le monde du travail est aussi concerné par l’accessibilité aux malvoyants. La Fédération des Aveugles et handicapés visuels deFrance a élaboré avec l’Institut Randstad pour l’Egalité des Chances et le Développement Durable un livret de 20 pages qui a pour but d’informer sur le savoir-être avec un collègue déficient visuel. Il n’est pas aisé d’accueillir une nouveau collègue déficient visuel ou de réintégrer un collègue devenu malvoyant. Ce livret a pour but de présenter des règles élémentaires de vie au travail permettant à chacun de s’épanouir professionnellement et d’échanger dans le respect mutuel. Quelques règles de savoir-être permettent d’avoir l’attitude appropriée pour répondre aux besoins sans tomber dans l’assistanat ou la surprotection. Ce guide peut être téléchargé sur le site de la FAF.

Il existe bien d’autres organismes qui mettent à la disposition des malvoyants des moyens pour faciliter l’accès aux transports, à la culture et aux tâches du quotidien. Il ne faut donc pas hésiter à questionner les différents interlocuteurs.