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Marion V
L'extraction du cristallin et les nouveaux implants par le Docteur Catherine Albou-Ganem, médecin ophtalmologiste, Paris :
La chirurgie de la cataracte représente le cas le plus fréquent d’extraction du cristallin avec son remplacement par un implant. Les récents implants proposés sont non seulement capables de remplacer le cristallin opacifié par la cataracte mais aussi de corriger d’éventuels problèmes réfractifs, très fréquents après 60 ans. Cette chirurgie 2 en 1, qui est à discuter au cas par cas, est possible grâce aux techniques sans cesse améliorées, tant au niveau des matériaux que de la chirurgie elle‐même !
La chirurgie de la cataracte représente le cas le plus fréquent d’extraction du cristallin avec son remplacement par un implant. Rappelons que la cataracte est l’opacification du cristallin. Elle se traduit par différents symptômes : baisse de la vision plus ou moins importante, éblouissements, inconfort visuel, sensation de lunettes sales…
Le cristallin est une lentille de forte puissance. S’il n’est pas remplacé par un implant au moment de son extraction le patient devra porter des lunettes aux verres correcteurs très épais, synonymes d’inconfort visuel, notamment sur la vision de côté et d’un effet esthétique pas très heureux.
Un problème réfractif, comme la presbytie, la myopie ou l’hypermétropie, chez un sujet de plus de 60 à 65 ans, peut également conduire à extraire le cristallin pour lui substituer un implant qui permettra non seulement de remplacer le cristallin opacifié mais aussi de se passer de correction optique, c’est‐à‐dire de lunettes.
Il existe différents implants qui ont chacun leurs indications et leurs caractéristiques mais qui ont tous en commun d’avoir vu ces dernières décennies, leur qualité nettement s’améliorer.
Ils corrigent une seule distance de vision, c’est‐à‐dire soit la vision de près soit la vision de loin. Ce qui signifie que si l’on corrige la vision de loin d’un patient qui présente également une presbytie, ce dernier devra continuer à porter des lunettes pour lire de près. Le cristallin est une lentille qui permet au sujet jeune d’accommoder et de faire le focus sur la vision de loin comme sur la vision de près et de passer de l’une à l’autre sans gêne. A partir de 45 ans, on perd cette faculté d’accommodation et l’on devient presbyte. C’est en concertation avec le patient que l’on décide quelle distance de vision privilégier.
L’implant monofocal est le plus fréquemment utilisé, c’est celui que l’on pose dans 90% des cas actuellement. Il est pliable ce qui signifie que l’incision permettant de le positionner est d’environ 2mm.
Ils corrigent plusieurs distances simultanément. Les résultats obtenus sont excellents si les indications sont bien posées. Les patients peuvent se passer de lunettes dans 90 % de leurs activités.
Les halos lumineux perçus autour des phares de voitures, décrits par les patients comme les effets secondaires les plus fréquents et les plus gênants ont beaucoup diminué.
Ce type d’implant ne se pose que si le bilan ophtalmologique est strictement normal. Tout le monde ne peut donc pas prétendre à la multifocalité.
En outre, il nécessite un encadrement renforcé du patient, auquel il faudra bien expliquer ce qu’il peut attendre d’un tel implant, et de nombreux examens seront nécessaires.
Ils corrigent les défauts de vision en incluant l’astigmatisme. La pose de cet implant nécessite de nombreux examens et calculs qui définiront la puissance de l’astigmatisme ainsi que son axe. Puis une chirurgie de très haute précision permettra de positionner l’implant dans le bon axe.
La pose des implants multifocaux et toriques nécessitent un bilan préopératoire plus complet et plus long et une intervention plus précise.
Lire aussi : comment se déroule une opération de la cataracte.
Lorsqu’il s’agit d’une cataracte, la prise en charge par la caisse d’assurance maladie est de 271€ par œil pour le chirurgien. L’hospitalisation en ambulatoire est prise en charge à 100%. Le complément d’honoraire du chirurgien est généralement compris entre 300 et 700€ et sera pris en charge selon les modalités de la mutuelle du patient.
L’implant monofocal est pris en charge à 100% par la caisse d’assurance maladie. L’implant multifocal ou torique comporte un complément qui incombera au patient et/ou à la mutuelle.
Source : DP SFO Société Française d'Ophtalmologie, janvier 2015.
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