Krys Jacou - Espace Bocaud
Virginie R.
En France, on estime qu’un peu plus de 500 000 personnes souffrent du syndrome d’apnée obstructif du sommeil (SAOS). Les personnes en surpoids sont plus touchées que les autres et ce syndrome peut affecter les enfants comme les adultes. Les hommes seraient 2 fois plus concernés que les femmes. Le diabète multiplierait par 3 le risque d’apparition du SAOS.
Dans ces cliniques du sommeil, situées un peu partout sur le territoire français, l’enregistrement du sommeil et des paramètres cardiorespiratoires permettront de mesurer la fréquence et la durée des apnées. La polysomnographie (ou polygraphie du sommeil) est un examen médical qui consiste à enregistrer, au cours du sommeil du patient, les rythmes respiratoire et cardiaque, l’électroencéphalogramme, l’électromyogramme des muscles des bras ou des jambes… L’oxymétrie mesure la concentration d’oxygène dans le sang.
Paradoxalement, les personnes qui souffrent de ce syndrome ont l’impression de bien dormir, car ce n’est pas la quantité de sommeil qui est en cause mais sa qualité. L’enregistrement du sommeil révèle que ces personnes ne se reposent jamais vraiment, même à nombre d’heures normalement suffisantes, car les apnées alertent le cerveau, empêchant ainsi d’atteindre la phase de sommeil profond : le sommeil réparateur. Pour les cas les plus sévères, les apnées peuvent se répéter toutes les 2 à 3 minutes et durer plus de 10 secondes !
Justement, en termes de complications oculaires, il n’est pas aisé de faire le lien entre maladies des yeux et SAOS, souvent mal ou peu diagnostiqué, mais les suspicions sont grandissantes, par exemple:
Pour les cas plus sérieux, un traitement mécanique par ventilation ou "pression positive continue" (PPC) sera proposé pendant le sommeil. Il consiste à l’établissement d’une compression d’air dans les voies aériennes supérieures. Ce matériel composé d’un masque relié à une bouteille, fonctionne très bien. Il corrige rapidement les symptômes de somnolence diurne excessive et prévient les complications cardiovasculaires. Cependant, il est relativement contraignant et pas toujours bien toléré. Il est nécessaire de bien éduquer le porteur car cet appareillage sera dans la plupart des cas nécessaire toute la vie. Il est important de positionner correctement le masque sur le nez et parfois la bouche, pour que l’air sous pression envoyé par la machine ne soit pas dirigé vers les yeux et éviter d’éventuelles sécheresses oculaires, irritations, voire des conjonctivites.
Des traitements chirurgicaux peuvent être envisagés pour les patients chez qui le traitement médical ne peut être toléré ou a échoué.
Source : Communiqué de presse janvier 2014 SFO Société Française d’Ophtalmologie.
Pr. J.F. Korobelnik, Président de la SFO, Chef de service, Hôpital Pellegrin Bordeaux.
L’œil est un organe précieux et fragile. Ne dit-on pas de quelque chose à laquelle on est très attaché « j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux » ? Il est important de faire contrôler et de préserver ses yeux afin d’acquérir dès le plus jeune âge une bonne vue, et de la conserver toute la vie. L’œil, cette bille de 2,5 cm de diamètre et pesant seulement 7 grammes, abrite pourtant un système très complexe. Directement relié au cerveau, l’œil nous permet de voir et d’interagir avec le monde extérieur.
Virginie R.
Marion V
Elisabeth G
Anne-Laure P