Krys Jacou - Espace Bocaud
Virginie R.
Pollens, clim, pollution, Covid-19, lentilles de contact, traitements de pathologies oculaires (collyres, etc.)… la surface de l'œil est soumise à de nombreuses sollicitations.
Aujourd’hui en France, 1 consultation ophtalmologique sur 4 concerne la surface de l’œil : œil sec, allergies, pathologies infectieuses (conjonctivites virale, bactérienne). Sa fragilité est notamment due à son exposition directe avec l’extérieur : vent, pollution, particules physiques et chimiques... La surface oculaire est également un passage obligé pour des applications médicales telles que le port de lentilles de contact, l'instillation de la quasi-totalité des collyres qui traitent d’autres maladies des yeux comme le glaucome, la chirurgie réfractive (opération de la myopie…), etc. Par ailleurs, depuis un an, la Covid-19 a suscité nombre d'interrogations et d'observations quant à ses risques potentiels pour l'œil. État des lieux.
La surface oculaire est constituée de la cornée, de la sclère (partie blanche de l’œil), des larmes, des paupières et de la conjonctive (tissu de recouvrement transparent).
La sècheresse oculaire est une maladie qui impacte fortement la qualité de vie des personnes concernées. D’une part, en raison d’une douleur continue et permanente, même si elle n’est pas intense ; d’autre part, parce que la qualité de vision est diminuée. Les situations qui accentuent le phénomène sont par exemple :
L’œil sec est une pathologie fréquente et concerne 20 à 30% de la population. Elle est en augmentation du fait du vieillissement de la population, des conditions de vie moderne et d’autres facteurs comme l’alimentation.
Le syndrome de l’œil sec augmente avec l’âge, touche plus les femmes que les hommes pour des raisons hormonales et dépend de nombreux facteurs : certains médicaments, tels les psychotropes, les anxiolytiques et les antihistaminiques peuvent en être la cause, tout comme certaines atteintes inflammatoires ou pathologies auto‐immunes… L’environnement est un facteur majeur. Certaines situations vont même accentuer ce phénomène comme le travail prolongé sur écran, qui oblige le sujet à une forte concentration, s’en suivent un rythme de clignements des paupières moins soutenu et un ralentissement du mécanisme des larmes, ou encore la climatisation.
La sècheresse oculaire se traduit essentiellement par une gêne : picotements, impression de sable sous les paupières, pouvant aller jusqu’à une véritable douleur si la cornée est altérée.
Paradoxalement, elle peut se manifester par un larmoiement lorsque la quantité de larmes de base est insuffisante, ce qui déclenche une sécrétion lacrymale réflexe.
Non traitée, elle peut, dans les cas les plus extrêmes, aboutir à une perte importante de la vision.
L'ophtalmologiste pratique un examen des paupières et des yeux pour évaluer son impact sur la conjonctive de l'œil et la cornée qui peuvent irritées ou infectées.
Les larmes se composent de 3 couches principales :
L’examen clinique s’attache à rechercher laquelle de ces 3 couches est atteinte, de façon à cibler le traitement sur le facteur manquant : lipide, eau ou mucus.
Le traitement de la sécheresse oculaire repose essentiellement sur l’utilisation de collyres qui tendent à remplacer le film lacrymal car il n'est pas possible de régénérer une glande lacrymale qui ne fonctionne pas assez. Aucun collyre substitutif ne peut être administré une fois pour toutes, et le plus souvent il s’agit d’un traitement de très longue durée, voire d’une vie, composé de plusieurs instillations journalières. Des progrès ont été faits en termes d’administration et d’effets secondaires mais le produit parfait n’existe pas encore… En cas d'atteinte inflammatoire ne diminuant pas grâce aux substituts des larmes, des traitements anti-inflammatoires ou immunomodulateurs locaux peuvent être nécessaires.
La conjonctive est une muqueuse transparente qui tapisse la partie externe de l'œil et l'intérieur des paupières : elle joue un rôle de protection.
Il n’y a pas une allergie mais des allergies et des allergènes… qui touchent toutes les tranches d’âge et dont les symptômes peuvent être bénins ou graves, voire source de perte visuelle définitive. Certains mécanismes allergiques sont bien compréhensibles : ils peuvent être causés par des substances provenant de l’air, des mains, des produits de maquillage, des bijoux… Il peut s’agir d’allergies provoquées à la suite d’un contact direct ou non. Certaines allergies sont saisonnières, notamment au printemps avec les pollens, mais d’autres sont présentes tout au long de l’année, comme avec les acariens.
Certains mécanismes allergiques sont bien compréhensibles. Ils peuvent être causés par des substances provenant de l’air, des mains, des produits de maquillage, des bijoux… Il peut s’agir d’allergies provoquées à la suite d’un contact direct ou non.
Certaines allergies sont saisonnières, notamment au printemps avec les pollens, mais d’autres sont présentes tout au long de l’année, comme avec les acariens.
La cause des conjonctivites allergiques sera souvent trouvée en coopération avec un allergologue et le traitement sera fonction de cette cause. Le meilleur traitement consistant en la suppression de l’agent allergène. Il est important de savoir que plus on se protège des maladies infectieuses, plus on devient sensible. Il faut aussi noter que la pollution rend la muqueuse plus fragile et qu’un œil sec favorise l’allergie… Il sera donc d’autant plus important de le traiter. Rappelons également que la plupart des collyres transitent par la surface de l’œil, notamment ceux qui sont destinés à lutter contre des maladies des yeux comme le glaucome. C’est pourquoi il est très important de connaître la tolérance des traitements car ils peuvent retentir sur l’ensemble de la surface oculaire, soit par un phénomène allergique, soit par une atteinte toxique directe (conservateurs).
Dès le début de la pandémie, la communauté scientifique s'est mobilisée pour comprendre quels liens pouvaient exister entre le nouveau coronavirus et les yeux. Toutefois, les atteintes oculaires ont finalement été assez rares et peu sévères : hormis l'inflammation de la conjonctive et peut-être de légères atteintes rétiniennes, il n'y a pas eu d'autres pathologies ophtalmologiques induites par la Covid-19. S'il est clairement établi que les voies respiratoires demeurent les portes d'entrée principales du virus dans l'organisme, la transmission d’un sujet à l’autre par la conjonctive et les larmes a été évoquée. D'où l'importance, rappelons-le, de bien continuer à respecter les gestes barrières et de ne pas se frotter les yeux avec des mains contaminées.
Hormis l’inflammation de la conjonctive et quelques légères atteintes rétiniennes, il n’y a donc pas d’autres pathologies ophtalmologiques induites par la Covid-19. Toutefois, la Covid-19 n’est pas sans dommages collatéraux, et notamment pour les yeux des enfants en raison des projections accidentelles de gel hydro-alcoolique. Fin août 2020, les centres antipoison avaient déjà comptabilisé 63 cas d'enfants, en moyenne âgés de 4 ans, présentant des symptômes suite à la projection de gel dans l'œil. En effet, on a pu constater la multiplication de distributeurs un peu partout, pour désinfecter les mains en l'absence de savon. Disposés à hauteur des mains pour plus de praticité, ils sont aussi à la hauteur des yeux des plus jeunes, résolument tentés d'appuyer sur la pédale ou le bouton. Or, l'Anses a indiqué que ces accidents se déroulaient principalement dans un magasin ou un centre commercial, puis dans des restaurants, jardins publics, piscines ou salles de spectacles. Si les ophtalmologistes ont pu observer des rougeurs, douleurs et autres inflammations de l’œil ou de la paupière, ils ont également constaté de graves lésions de l'œil, nécessitant parfois des actes chirurgicaux.
Les pathologies qui altèrent la cornée et son environnement vont également influer sur la qualité de la surface oculaire et donc sur la vision. C’est le cas :
Source : DP SFO Société Française d’Ophtalmologie, janvier 2015, Pr Pierre‐Jean Pisella, Chef de service au CHU de Tours ; Pr Christophe Baudouin, Chef de service à l’Hôpital des Quinze‐Vingt de Paris ; Pr Thanh HOANG‐XUAN Hôpital Américain de Paris. Avec tous les remerciements du Guide de la Vue.
+ Mise à jour du 16 mars 2021 avec l'aimable participation du Pr Baudouin, directeur de recherche à L'institut de la Vision et Chef de service au CHNO des Quinze-Vingts, Paris.
La sécheresse oculaire est l’un des premiers motifs de consultation dans les cabinets d’ophtalmologie&nbs
Il est aujourd'hui largement reconnu que manger sainement contribue à maintenir une bonne santé générale. Et cela est également vrai lorsqu'il s'agit de la santé de nos yeux.
Les ultraviolets, UV, sont invisibles et ils ne chauffent pas. Leurs effets bénéfiques pour l’Homme sont nombreux, par exemple, la vitamine D, « vitamine du soleil », est synthétisée par l’organisme sous l’action des UV. Leurs effets nocifs sont connus du grand public, en particulier pour la peau, mais ils sont également dangereux pour nos yeux ! Le jour, soleil dominant ou pas, les UV demeurent actifs.
Virginie R.
Marion V
Elisabeth G
Anne-Laure P