DMLA : des résultats liés à la recherche sur la lumière bleue

DMLA : quatre lettres bien connues du Grand Public qui signifient Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age. Cette maladie des yeux est comme son nom l'exprime une maladie liée à l'âge, qui peut se révéler à partir de 50 ans. D'autres causes favorisent le développement de la maladie telles que le tabagisme, les prédispositions génétiques, etc.     

Une publication de l’Inserm d’octobre 2013 dévoile que certaines longueurs d’ondes de la lumière sont très toxiques pour les cellules pigmentaires de la rétine des patients atteints de DMLA.

La rétine est le tissu qui tapisse le fond de l’œil, la macula est située en son centre. Grâce à ses cellules photoréceptrices, la macula est responsable de la vision centrale (centre du champ de vision), de la vision des couleurs, de la vision de jour… Cette partie de l’œil est donc essentielle dans le mécanisme de vision et il convient d'être très attentif à sa protection.   

La lumière bleue nocive pour les cellules de la rétine

La lumière que l’on voit est constituée d’un ensemble de longueurs d’ondes correspondantes chacune à une couleur : par exemple, à 380 nanomètres, la lumière est violette.

C’est une partie de la lumière bleue qui est mise en cause. La lumière bleue est la partie de lumière du spectre visible par l’œil qui est la plus énergétique, et qui provoque des éblouissements.

Illustration www.guide-vue.fr

De nouveaux verres optiques pour se protéger

Des chercheurs de l’Institut de la Vision, centre de recherche européen basé à Paris, et de l’Inserm*, ont contribué à développer des verres ophtalmiques qui ont la caractéristique de protéger les yeux de ces rayonnements. En bloquant précisément ces longueurs d’ondes, ces verres optiques préviennent une partie de l’évolution de la DMLA : celle causée par la « mauvaise » lumière bleue.

Souvent équipés de verres jaunes, les sujets concernés par la DMLA peuvent désormais s’équiper de ces verres qui sont commercialisés et qui ont la particularité d’avoir un léger reflet bleuté. C’est ce filtre sélectif qui absorbe cette partie de la lumière bleue en partie responsable de la mort prématurée des cellules visuelles de la macula.

Emilie Arnault, co-auteur de l'étude, explique sur le site de l'Inserm : « Nous savions déjà que la lumière bleue est toxique pour la rétine en cas de DMLA. Cela s’explique par l’accumulation d’un composé qui absorbe la lumière bleue, la lipofuscine, qui provoque la mort des cellules de l’épithélium pigmentaire. Jusqu’à récemment, les lunettes protectrices privaient les malades de toute la couleur bleue, perturbant ainsi leur vision des couleurs. Nous avons donc cherché à identifier plus précisément les longueurs d’onde responsables de cette toxicité, pour affiner le niveau de protection nécessaire ».

Notons que ces nouveaux verres sont en réalité un traitement de surface réalisé sur les verres correcteurs lors de la fabrication. Ils peuvent être portés à tout âge, ils contribuent à la protection de vos yeux. Vous pouvez demander cette option lors de la commande de vos lunettes de vue chez votre opticien.

Le saviez-vous ?
La lumière bleue est émise aussi artificiellement par des appareils de notre quotidien, comme les LED qui remplacent les ampoules traditionnelles.
Lisez notre article : " Lumière bleue : attention les yeux ".

Sources :

Inserm : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale www.inserm.fr
E. Arnault et coll. Phototoxic Action Spectrum on a Retinal Pigment Epithelium Model of Age-Related Macular Degeneration Exposed to Sunlight Normalized Conditions. PloS One du 23 août 2013, 8(8): e71398. doi:10.1371/journal.pone.007139