La vision et ses enjeux économiques

A l’occasion de la Journée Mondiale de la Vue, de nombreuses initiatives visent à sensibiliser le Grand Public et les autorités mondiales sur l’importance du bien-être visuel, la nécessité d’un contrôle médical régulier pour favoriser le dépistage précoce d’affections oculaires irréversibles, mais aussi de prévenir et traiter la cécité dans le monde, particulièrement dans les pays en développement. Cécité (perte de vision) pouvant être, le plus souvent, évitée ou guérie.

Mais savez-vous que les enjeux socio-économiques d'une vision mal corrigée sont également considérables ?

Les impacts socio-économiques d'une mauvaise vision

L’Observatoire des Enjeux de la Vision (Vision Impact Institute), créé en mars 2013, a engagé un travail de collecte des études disponibles dans le monde entier sur les impacts socio-économiques d’une mauvaise vision non ou mal corrigée.

A l’heure où l’analyse coût-bénéfice est particulièrement d’actualité, voici quelques exemples concrets :

• une étude du Boston Consulting Group révèle qu’en France, les frais médicaux directs liés aux fractures de hanches consécutives à une chute causée par une mauvaise vision, chez des personnes âgées, sont estimés à 38 millions d’euros par an, soit plus de 100 000 € par jour.
• une étude publiée en 2012 par l’OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé, estime à 202 milliards de dollars la perte annuelle de productivité de l’économie mondiale, due au fait que les défauts de vision de 703 millions de personnes ne sont pas corrigés.*
  La projection pour la France serait de près de 2,1 milliards d’euros, soit environ 10 millions d’€ par jour de travail.

Ce sont ainsi plus de 90 études récentes qui ont été répertoriées. Parmi les populations les mieux étudiées : les enfants, les personnes âgées, les travailleurs et les conducteurs. Bien d’autres domaines restent à explorer…

En rendant accessibles ces données sur l’impact d’une mauvaise vision, l’Observatoire des Enjeux de la Vision souhaite sensibiliser les organisations publiques et privées sur les conséquences socio-économiques. Son président, Jean-Félix Biosse Duplan, précise qu’il « s’agit d’une démarche au long cours », et invite « les scientifiques et leaders d’opinion à se mobiliser sur cet enjeu majeur qu’est le mal-voir ».

Le Guide de la Vue® ne manquera pas de suivre et de relayer ces analyses.

Sources :

Communiqué Vison Impact Institute "10 octobre : journée mondiale de la vue 2013".

* Professeur Brien Holden, de l’Université de New South Wales, 703 Australie.