Paris, le 3 juin 2013 – le groupe de travail dirigé par le Professeur Jean-Louis Arné, de l’Académie Nationale de Médecine, vient de publier les conclusions de son rapport intitulé « La prise en charge des soins ophtalmologiques en France ». Il adresse au gouvernement deux recommandations prioritaires : former plus
de médecins ophtalmologistes et développer le travail aidé avec
les orthoptistes.
En préambule, l’Académie de Médecine souligne que la mesure de l'acuité visuelle et la prescription de corrections optiques « sont, et doivent demeurer, un acte exclusivement médical, indissociable d’un bilan complet de l'appareil visuel ».
Elle salue ensuite le développement des délégations de tâches qui, depuis 2001, ont favorisé « la complémentarité entre l’orthoptie et l’ophtalmologie afin de dégager du temps aux ophtalmologistes ». A l’inverse, elle estime que « la délégation de tâche vers
les opticiens lunetiers n'apparaît pas comme une solution satisfaisante ».
Les recommandations de l'Académie de Médecine sur la prise en charge des soins ophtalmologiques
L’Académie de Médecine fixe un objectif de « 9 ophtalmologistes pour 100 000 habitants sur l'ensemble du territoire », ce qui implique selon elle de « faire du renforcement de cette filière de soins un projet prioritaire ».
Au chapitre des recommandations, deux mesures-phares sont mises en avant :
- Faire passer le nombre d'internes en médecine formés à l'ophtalmologie à 210 par an (contre 123 actuellement), à horizon cinq ans;
- Poursuivre et développer le travail aidé à destination des orthoptistes en visant une cible de 80% d'ophtalmologistes exerçant selon cette modalité.
Le Docteur Jean-Bernard Rottier, président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), se félicite :
« Ce rapport conforte en tout point le plan que nous proposons depuis des mois aux autorités sanitaires pour sortir la filière ophtalmologique de l’ornière. Ses recommandations sont judicieuses et cohérentes. Il s’agit ni plus ni moins d’assurer l’avenir du système de santé visuelle, en préservant l’accès à des soins de qualité pour tous. »
A propos du SNOF :
Créé en 1906, le SNOF a pour but "d'étudier et de préparer en collaboration avec les pouvoirs publics et les autorités compétentes l'application des mesures générales de protection de la santé publique pouvant se rapporter à l'exercice de l'ophtalmologie". Avec ses 2900 adhérents, il regroupe 2/3 des ophtalmologistes de France.
Il constitue l’interface entre les ophtalmologistes, avec leurs priorités de médecins, l’intérêt de leurs patients, leur volonté de garantir un accès à des soins de qualité et les pouvoirs publics.
Le SNOF propose des schémas éprouvés de délégation de tâches, de collaboration accrue avec les orthoptistes et les opticiens, pour que la pratique de l’exercice médical soit acceptable par les ophtalmologistes d’aujourd’hui et de demain, et préserve au mieux la santé de leurs patients.