Krys Jacou - Espace Bocaud
Virginie R.
Dès le plus jeune âge, l’enfant apprend en observant le monde qui l’entoure. Un trouble de la vision peut alors avoir un impact considérable sur les apprentissages et, plus tard, sur la scolarité de l’enfant. Or ces troubles passent souvent inaperçus, car l’enfant ne s’en plaint pas toujours. Un dépistage visuel précoce permet de réduire le risque de développement de troubles visuels, tels que la myopie, l'hypermétropie, l'astigmatisme, l'ambliopie, le strabisme...
L’AsnaV (Association pour l’amélioration de la Vue) informe et sensibilise le grand public à l’importance de prendre soin de sa vision tout au long de la vie. En mai 2023, l’association a mené un sondage OpinionWay pour cerner les préoccupations des Français et interroger les parents sur la façon dont ils gèrent la santé visuelle de leurs enfants. L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 829 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et d’un échantillon de 473 parents représentatif de la population française des parents d’enfants âgés de 0 à 12 ans.
A la naissance, la perception visuelle est encore très immature. C’est entre 0 et 6 ans que le système visuel se développe, en adaptation à son environnement. On parle d’amblyopie quand la vision d’un œil ne s’est pas correctement développée. Elle concerne 3% de la population, soit 2 millions de personnes. Le traitement, qui consiste à faire travailler l'œil déficient en cachant l'œil valide, est simple et efficace. Traitée avant 6 ans, l’amblyopie est réversible, c’est pourquoi le dépistage précoce est nécessaire.
Pourtant, selon les résultats du sondage de l’AsnaV, 57% des parents considèrent que la première visite chez l’ophtalmologiste n’est utile qu’à partir de 4 ans, alors qu’elle est recommandée avant l’âge de 3 ans. D’autre part, 56 % des parents ont effectué cette première visite sur les conseils d’un professionnel. Pour l’AsnaV, il apparaît donc que le rôle des professionnels de santé et des acteurs de prévention est essentiel pour assister les parents dans l’information et la prise en charge du dépistage.
Depuis de nombreuses années, les experts alertent sur l’épidémie de myopie. Si la myopie touche aujourd’hui 30% de la population mondiale, on estime que ce taux pourrait atteindre 50% en 2050. Cette explosion de la myopie s’explique en partie par l’évolution de nos modes de vie. Avec les écrans, les enfants et adolescents passent plus de temps en vision de près, et moins de temps dehors. Outre les conséquences sur l’apprentissage des enfants, la myopie peut s’aggraver à l’âge adulte et entraîner des complications majeures à terme (décollement de rétine, cataracte…) pouvant, dans les cas les plus graves, aller jusqu’à la cécité.
Or, selon le sondage de l’AsnaV, 55 % des parents de jeunes enfants n’ont pas entendu parler de l’augmentation de la myopie chez les enfants et les jeunes, et 72 % estiment qu’ils ne sont pas suffisamment informés sur la myopie et les moyens de freiner son évolution. Par ailleurs, 83 % des parents considèrent qu’une information sur l’expansion de la myopie les inciterait à faire contrôler la vue de leur enfant. Le déploiement d'une campagne d'information institutionnelle, qui permettrait de lutter efficacement contre le développement de cette épidémie, paraît alors indispensable à l’AsnaV.
L'Institut de la Vision est l’un des plus importants centres de recherche dédié aux maladies de la vision à l’échelle mondiale : il compte 380 chercheurs et autant de précieux talents.
La sécheresse oculaire est l’un des premiers motifs de consultation dans les cabinets d’ophtalmologie&nbs
On estime aujourd’hui à 2,6 milliards le nombre de personnes atteintes de myopie dans le monde, un trouble visuel dont la prévalence n’a cessé d’augmenter ces dernières décennies.
Pour vous aider à mieux connaître les bonnes pratiques pour suivre l'évolution visuelle de votre enfant, et la santé de ses yeux, nous vous proposons ce tableau de synthèse. Ces préconisations sont à minima, en situation de prise en charge nécessaire par un médecin ophtalmologiste (ophtalmologue), suivez strictement ses conseils quant au rythme de contrôle préconisé pour votre enfant.
Virginie R.
Marion V
Elisabeth G
Anne-Laure P